Le traitement repose sur des anthelmintiques benzimidazolés associés à une corticothérapie. L'efficacité du traitement dépend principalement de la précocité de sa mise en route. Bien souvent, le diagnostic de la maladie est fait à la phase aiguë et les différentes thérapeutiques sont alors peu efficaces. L’hospitalisation est nécessaire en cas de complications neurologique ou cardiaque de façon à administrer les thérapeutiques spécifiques.
Anthelminthiques : Le principal anthelminthique utilisé est l'albendazole (Zentel®). Le mebendazole n’est pas commercialisé en France. Ces produits sont surtout actifs lors de la phase intestinale sur les adultes. Le mebendazole a prouvé son efficacité s’il était administré 48h après la contamination. Lorsque le diagnostic est fait à la phase musculaire, ces thérapeutiques sont moins efficaces et ne semblent pas avoir d'action sur la durée des signes caractéristiques, ni sur l'évolution des signes biologiques. Cependant, n’ayant pas clairement établi ni le délai de survie des adultes, ni le délai d’émission des larves, on recommande l’administration d’anthelminthiques pendant les 4-6 semaines après infection. L’albendazole a une diffusion tissulaire aux doses usuelles et pourrait avoir un effet sur les larves encapsulées. Ces produits sont en principe contre-indiqués chez la femme enceinte, surtout lors du premier trimestre de la grossesse. L'albendazole peut être utilisé chez l'enfant de plus de 2 ans. Il est actuellement conseillé d’utiliser l'albendazole, en raison de sa bonne tolérance,15 mg/kg/j ou le mébendazole 5 mg/kg/j en 2 prises au moment d’un repas gras pendant 10 à 15 jours.
Corticothérapie : L'adjonction au traitement spécifique d'une corticothérapie (1 mg/kg de prednisolone pendant quelques jours puis à diminuer progressivement) est efficace sur les symptômes généraux et pourrait prévenir les troubles neurologiques et cardiaques.